Olives Arnaud

PortraitsLe 28/06/2019
Le juste mélange entre tradition et modernité
À Tarascon, la famille Arnaud propose depuis trois générations des olives. La société exporte aujourd’hui dans plus de 30 pays.

Aujourd’hui, les confiseurs d’olives sont bien moins nombreux qu’auparavant. « Nous sommes une des rares confiseries en activité. De Perpignan (Pyrénées-Orientales) à Nice (Alpes-Maritimes), il existe environ une dizaine d’établissements comme le nôtre », avoue amèrement Philippe Arnaud, codirecteur de la société Olives Arnaud. Plusieurs facteurs peuvent expliquer la disparition de ce vieux métier qui transforme l’olive de l’arbre en olive consommable. Parmi eux, impossible de ne pas citer le climat. « L’hiver 1956 a d’abord été très doux, puis un climat glacial, sibérien, s’est installé en 24 heures sur le sud de la France, avec des températures très négatives. Les oliviers n’ont pas résisté », explique Philippe Arnaud. C’est à ce moment-là que son père se tourne vers d’autres régions productrices d’olives, pour que son activité se poursuive. « Ce sera d’abord l’Algérie, puis le Maroc », précise l’artisan. Puis, petit à petit, la production d’olives françaises revient, durant les années 1970-1975.

"Un métier passionnant"

Aujourd’hui, la société demeure très orientée à l’export. « Deux tiers du chiffre d’affaires proviennent de l’étranger, l’Europe du Nord mais aussi le grand export avec l’Amérique du Nord, le Japon, l’Océanie. En tout, nous envoyons nos produits dans plus de 30 pays différents », énumère Philippe Arnaud. Pour lui, pas de doute, « c’est un métier passionnant qui a beaucoup évolué au fil des ans et des réglementations. Il est important de toujours se remettre en question et de réfléchir à de nouveaux objectifs, marchés, idées. » Actuellement, Olives Arnaud vend ses olives fraîches. S’ajoute à cette activité de confiseur celle de conserveur : des boîtes de conserve sont créées (par exemple : tapenade). Philippe Arnaud n’hésite pas non plus à se tourner vers la formation. Cette année, il a suivi un cursus de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur(CMAR Paca). Il s’agissait du dispositif Pace (Promotion dans les entreprises artisanales des compétences et de l’emploi) qui propose un accompagnement personnalisé par un expert RH*. « Cela nous permet de sortir de l’entreprise et de prendre du recul, résume l’artisan, c’est très important lorsque l’on a la tête dans le guidon de se poser et d’écouter de très bons conseils. »

* Ressources humaines. 
 

Les Nouvelles Publications -  Caroline Dupuy - 28 juin 2019