Olives Arnaud

PortraitsLe 22/03/2019
Confiseurs et conserveurs d'olives depuis trois générations
A Tarascon, la famille Arnaud propose depuis trois générations des olives. Malgré une période très difficile, à l’hiver 1956, la société exporte aujourd’hui dans plus de 30 pays.

Le terme confiseur ne désigne pas uniquement l’artisan spécialisé dans la fabrication de friandises sucrées. Il qualifie également la personne qui élabore les olives de bouche, vertes et/ou noires. Concrètement, c’est un artisan qui transforme l’olive de l’arbre en olive consommable. « Nous enlevons l’amertume et nous relevons les saveurs du fruit », résume Philippe Arnaud, codirecteur de la société Olives Arnaud. Aujourd’hui, les confiseurs d’olives sont bien moins nombreux qu’auparavant. « Nous sommes une des rares confiseries en activité. De Perpignan (Pyrénées-Orientales) à Nice (Alpes-Maritimes), il existe environ une dizaine d’établissements comme le nôtre », précise Philippe Arnaud. Plusieurs facteurs peuvent expliquer la disparition de ce vieux métier. Parmi eux, impossible de ne pas citer le climat. « L’hiver 1956 a d’abord était très doux, puis un climat glacial, sibérien, s’est installé en 24 heures sur le sud de la France, avec des températures très négatives.Les oliviers n’ont pas résisté. » C’est à ce moment-là que le père de Philippe Arnaud se tourne vers d’autres régions productrices d’olives, pour que son activité se poursuive. « Ce sera d’abord l’Algérie, puis le Maroc », précise l’artisan. Puis, petit à petit, la production d’olives françaises revient, durant les années 1970-1975.

Orientée à l'export

Pour Philippe Arnaud, pas de doute, « c’est un métier passionnant qui a beaucoup évolué au fil des ans et des réglementations. Il est important de toujours se remettre en question et de réfléchir à de nouveaux objectifs, marchés, idées. » Aujourd’hui, Olives Arnaud vend ses olives fraîches. S’ajoute à cette activité de confiseur celle de conserveur : les olives sont conservées dans des bocaux. Des boîtes de conserve sont créées (tapenade). La société est très orientée à l’export. « Deux tiers du chiffre d’affaires proviennent de l’étranger, l’Europe du Nord mais aussi le grand export avec l’Amérique du Nord, le Japon, l’Océanie. En tout, nous envoyons nos produits dans plus de 30 pays différents », conclut Philippe Arnaud.

Les Nouvelles Publications -  Caroline Dupuy - 22 mars 2019